Le réseau Natura 2000 désigne un ensemble de sites naturels particulièrement remarquables à l’échelle européenne. Pour intégrer le réseau, un site doit abriter des habitats et/ou des espèces dits d’ « intérêt communautaire », c’est-à-dire reconnus pour leur caractère patrimonial ou leur fragilité à l’échelle de l’Union Européenne, au travers de la Directive « Habitat, Faune, Flore ».
Il vise à assurer la préservation de la biodiversité en conciliant le maintien des espèces et des habitats naturels avec les activités humaines qui s’exercent sur les territoires, en fonction des particularités régionales et locales, en France et dans les 27 pays Européens.
L’application de la Directive « Oiseaux » (1979) et « Habitats-Faune-Flore » (1992) a pour objectif le maintien ou le rétablissement dans un état de conservation favorable des habitats naturels ainsi que la flore et la faune sauvage d’intérêt communautaire. Il s’agit de promouvoir une gestion concertée et assumée avec tous les acteurs intervenant sur les espaces naturels la conservation de la diversité biologique. Celle-ci est souvent liée aux différentes actions humaines, spécialement dans les milieux forestiers et ruraux.
Le réseau Natura 2000 est constitué de sites naturels, terrestres ou marins, identifiés pour la rareté ou la fragilité des espèces de la faune, la flore et des habitats qu’ils hébergent. Il est constitué de deux types de zones :
- Les Zones Spéciales de Conservation (ZSC) visant la conservation des types d'habitats et des espèces animales et végétales figurant aux annexes I et II de la Directive européenne "Habitats naturels-faune-flore" (92/43 CEE) du 21/05/1992.
- Les Zones de Protection Spéciale (ZPS) qui visent la conservation des oiseaux sauvages figurant en annexe I de la Directive européenne « Oiseaux sauvages » (79/409/CEE du 25/04/1979 modifiée du 30/11/2009 n°2009/147/CE).
Ces sites sont gérés sur la base d’un Document d’Objectifs, rédigé en concertation avec l’ensemble des catégories d’usagers. Il décrit l’état des lieux du site et en présente les enjeux écologiques et socio-économiques, établit les objectifs de gestion et de conservation du patrimoine naturel et détaille les moyens à mettre en œuvre pour atteindre ces objectifs. La mise en œuvre de ces actions constitue l’animation du site.
La gestion du site s’applique notamment au travers de la possibilité pour les gestionnaires, qu’ils soient agriculteurs ou propriétaires particuliers, de souscrire des contrats. Ceux-ci visent à instaurer des pratiques plus adaptées à la protection de ces milieux, en échange d’une contrepartie financière.
Cette approche contractuelle, donc nécessairement volontaire, prévaut ici sur une protection strictement réglementaire. Ainsi, seules les personnes ayant choisi de s’engager dans ce type de démarches sont tenues de respecter certaines préconisations et de mettre en œuvre les actions qui leurs sont financées.
De fait, cela ne correspond pas à une « mise sous cloche » des territoires !
Au contraire, ceux-ci doivent bien souvent leur diversité actuelle aux activités humaines passées ou présentes. Par conséquent, l’objectif est de pérenniser la cohabitation entre les activités humaines et l’existence de milieux naturels d’exception.