Les prairies humides

Ces végétations constituent l’habitat les plus représentatif du site et regroupent un vaste ensemble de prairies hygrophiles à mésohygrophiles sur sols oligotrophes à mésotrophes, souvent tourbeux, dont la composition et la physionomie peuvent significativement varier en fonction de  l’alimentation en eau et du niveau trophique, des pratiques de gestion, … 

Ces prairies, qui peuvent présenter un réel intérêt en termes agricoles (production fourragère, pâturage…), ont également une valeur biologique et écologique de premier plan. Si, comme la plupart des zones humides, elles jouent un rôle important en termes de gestion quantitative et qualitative de la ressource en eau, elles abritent, lorsque les conditions de gestion sont favorables (pâturage et/ou fauche extensive),une diversité spécifique importante. Ils vont pouvoir héberger des espèces animales et végétales protégées comme par exemple la Raiponce de France Phyteuma gallicum, l’Azuré des mouillères Phengaris alcon, le Campagnol amphibie Arvicola sapidus, le Hibou des marais Asio flammeus...

Bien entendu, au-delà de ces espèces patrimoniales et protégées, la diversité floristique, l’hétérogénéité structurale et la gestion extensive de ces prairies permettent bien souvent une diversité importante d’espèces de faune (insectes, oiseaux, amphibiens…) et donc des écosystèmes riches et fonctionnels. Ceci est d’autant plus important que ces milieux humides oligotrophes sont aujourd’hui en régression et menacés, et a fortiori les espèces qu’ils abritent.